|
|
|
|
|
Forum Opera, 11 Octobre 2017 |
Par Yannick Boussaert
|
|
|
Verdi: Don Carlos, Paris, 10. Oktober 2017
|
|
Première de Don Carlos à Paris, entre bravo et bronca
|
|
Un temps menacée par une journée de
grève nationale, la première de Don Carlos à L’Opéra de Paris – l’événement
de l’année – aura bien eu lieu, pour le plus grand plaisir d’un vaisseau
Bastille qui s’époumone en « bravi ! » à la fin du spectacle. La
distribution, au grand complet avec ses forces – nombreuses – et ses –
quelques – faiblesses justifie l’enthousiasme d’une salle archicomble. Un
compte rendu à venir prochainement en détaillera les mérites. Le plus grand
d’entre eux n’est peut-être pas l’apanage de Jonas Kaufmann, très attendu
dans le rôle-titre. Pris à froid dans le premier acte, le ténor déploie
ensuite un chant noble et viril, moins riche en demi-teintes que d’autres
fois. Chahuté lors des saluts, Krzysztof Warlikowki, dépouille Don Carlos
des atours de l’Espagne des rois catholiques pour suivre jusque dans les
tréfonds le texte du livret. Posa devient le personnage pivot, plus
manipulateur qu'ami fidèle et tous les rapports entre les personnages sont
ainsi disséqués, à l'aune des enjeux politiques puis sentimentaux. Quelques
provocations viennent aussi piquer le spectateur, tel ce baiser d’Eboli à
Philippe à la toute fin du quatrième acte ou encore ce lavabo dans la prison
de Carlos. Que voulez-vous, on ne se refait pas !
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|