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Classica, février 2016 |
Pierre Flinois |
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Berlioz: La damnation de Faust, Paris, Opera Bastille, Dezember 2015
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Bartók voyage sidérant, BERLIOZ VIDE SIDÉRAL
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À l'Opéra de Paris, on aime les choix scéniques radicaux: pour le meilleur (à Garnier) et le pire (à Bastille). |
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Le metteur en scène letton a lui erré jusqu'à l'erreur à Bastille, sans rien
trouver de la vérité de La Damnation (photo ci-dessous). Assimiler Faust à
un clone de Stephen Hawking offrant à l'humanité d'aller s'implanter sur
Mars pouvait peut-être marcher. Mais pas avec un décor sans présence, des
vidéos documentaires d'une banalité cent fois vue et hors de propos, un
espace vidé de sens autant que de substance, et si mal utilisé, et une
direction d'acteurs si relâchée qu'elle en tue des pointures telles que
Sophie Koch, Jonas Kaufmann et Bryn Terfel, magnifiques de chant, mais
éteints, noyés tous trois dans le vide absolu. Et même si la plate direction
de Philippe Jordan avait eu plus de mordant, de tension que d'esthétisme
(cela viendra, comme toujours), elle n'eût pas réussi à sauver un spectacle
avant tout ennuyeux. Un raté incontestable qui a fait courir Paris, qui lui
a bien rendu sa déception.
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