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qobuz, 17 septembre 2017 |
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Jonas Kaufmann, en français dans le texte
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Avec "L'Opéra", le ténor allemand brille dans le répertoire français... |
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Le
plus francophone (et francophile) des ténors allemands se saisit avec
L'Opéra de quelques perles du répertoire français, pas seulement de grands
tubes – « La fleur que tu m’avais jetée » en tête – mais aussi, surtout
même, de perles plus rares pêchées du côté de Meyerbeer, Berlioz, Thomas ou
Lalo.
Jonas Kaufmann a fini par acquérir une élocution française
absolument impeccable, dans un style tout aussi impeccable, dénué de ces
infâmes italianeries – glissades, roucoulements, sanglots, diphtongues
parasitaires, points d’orgue sur les contre-ut etc. – que tant de ténors
(italiens, d’accord, mais aussi français, y compris des stars…) imposent à
cette musique qui ne les supporte guère. La voix presque barytonisante de
Kaufmann confère aux rôles une autre masculinité (ceci n’étant ni une
qualité ni un défaut, seulement une caractéristique fondamentale), une
profondeur que les rôles de Nadir, Don José ou Werther appellent de tous
leurs vœux.
Par ailleurs, la palette dynamique de Kaufmann, du plus
ample fortissimo jusqu'au plus suave murmuré y compris dans les aigus, est
un bonheur à entendre. C’est l’excellent Ludovic Tézier qui lui donne la
réplique dans le duo des Pêcheurs de perles, tandis que Sonya Yoncheva
répond dans le rôle de la tendre Manon – même si le français de cette
dernière reste encore à parfaire...
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