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Crescendo, 2 mai 2016 |
par Guillaume Knop |
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Puccini-Konzert, Brüssel, 1. Mai 2016
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Jonas Kaufmann, entre puissance et émotion
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Ce dimanche 1er mai, Jonas Kaufmann se produisait à Bozar en compagnie du Staatskapelle de Weimar, sous la direction de Jochen Rieder, dans un concert Puccini. |
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Pour des raisons de santé, il aura fallu attendre six mois pour retrouver le
ténor sur la scène du Palais des Beaux-Arts de Bruxelles. Une attente bien
récompensée par cette magnifique soirée. Dans une salle Henry Le Bœuf pleine
à craquer, le chanteur allemand nous proposait une soirée entièrement dédiée
à Puccini, accompagné par la Staatskapelle de Weimar placée sous la
direction de Jochen Rieder. Le programme était conçu pour alterner les plus
célèbres airs pour ténor du compositeur italien et certaines de ses plus
belles pages orchestrales, tout en respectant leur chronologie. Malgré un
Préludio sinfonico pour orchestre en la majeur très soigné et bien nuancé en
début de concert, la Staatskapelle de Weimar a malheureusement présenté
quelques faiblesses dans les préludes et intermezzi qui ont suivi : quelques
problèmes de mise en place, notamment les attaques ou la justesse des vents.
Cette petite déception fut amplement compensée par la prestation de haut vol
de Kaufmann. Dès l’entame de son premier air « Ecco la casa » extrait de Le
Villi, le ténor munichois fait l’étalage de toutes ses qualités techniques
et musicales. En première partie, il offre aussi un air d’Edgar et deux
autres de Manon Lescaut. Mais c’est assurément la seconde partie qui était
la plus attendue par le public bruxellois, puisque celle-ci comportait
notamment les deux plus célèbres airs du compositeur milanais : « E lucevan
le stelle » extrait de Tosca et bien entendu « Nessun dorma ! » de Turandot.
D’emblée, le ténor fut acclamé et il ne faudra pas moins de cinq rappels
pour calmer (un peu) les ardeurs des heureux auditeurs de ce soir. Mais
comment pouvait-il en être autrement au vu d’une telle démonstration vocale
? En effet, Kaufmann nous a montré toute sa puissance avec une aisance
évidente mise au profit de qualités musicales remarquables. Ne se limitant
pas à une démonstration de force, celui qui fut élu à de nombreuses reprises
« chanteur de l’année » nous a proposé un Puccini tout en chaleur, dévoilant
une palette de nuances très large. Celui qui s’est donné en récital ce soir,
rayonnant tout au long de la soirée, nous a permis d’oublier les
imperfections de l’orchestre. Le public survolté ne s’y est pas trompé,
Jonas Kaufmann est bel et bien l’un des meilleurs ténors du moment.
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