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Le Figaro, 23/07/2010 |
Christian Merlin |
Puccini: Tosca, München, ab 28.6.2010
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Cet été, les grandes voix d'opéra sont à Munich
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(Teil eines Artikels) |
Le
festival bavarois programme les meilleurs chanteurs du moment. Il est moins
audacieux dans ses mises en scène.
(Envoyé spécial à Munich)
Pour l'amateur d'opéra, le mois de juillet à Munich est un feu d'artifice.
Pour des prix moins élevés, dans un répertoire plus varié et pour un public
moins snob qu'à Salzbourg, l'Opéra d'État de Bavière présente ses fleurons.
Les trois soirées que l'on vient d'y vivre confirment d'abord que les plus
belles voix du moment s'y donnent rendez-vous, ce qui garantit le grand
frisson. Jugez plutôt! Dimanche dernier, le Don Carlo de Verdi dans sa
version italienne en cinq actes. La basse René Pape arrive et Philippe II
devient le rôle principal:cette classe, ce timbre, cette palette de nuances
dans l'autorité comme dans la fragilité, c'est le plus grand. On en
oublierait presque que Ramon Vargas est le plus stylé des ténors, que Nadia
Krasteva est une mezzo d'envergure et que l'absence du grand Simon
Keenlyside est compensée par la découverte d'un baryton à la voix chaude,
George Petean.
Le lendemain, la Tosca de Puccini. Et voilà que Jonas Kaufmann et Karita
Mattila font parler la poudre. Couple électrique:elle avec une voix de
torche vive constamment incandescente, lui avec l'infinie séduction de sa
couleur vocale sombre, légèrement voilée, sonnant comme un violoncelle
Stradivarius doublé par un cor. Charme irrésistible d'une voix de bronze,
capable de murmurer comme de tonner:dire que Jonas Kaufmann est à quelques
jours de sa première de Lohengrin à Bayreuth et ne s'économise en rien!
Est-ce bien raisonnable?....
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Crédit photographique : Karita Mattila (Tosca) &
Jonas Kaufmann (Mario) © Wilfried Hösl |
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