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ConcertoNet.com |
Simon Corley |
Mozart : Lo Sposo deluso, K. 424a, Paris, Théâtre du Châtelet 03/09/2006
(+ Franz Schubert : Symphonie n° 9, D. 944)
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Cabinet de curiosités
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Entre les deux premières des trois
représentations de Fierrabras de Schubert qu’ils donnent en ce moment au
Châtelet, l’Orchestre de l’Opéra de Zurich et Franz Welser-Möst, qui en est
le premier chef depuis 1995 et le Generalmusikdirektor depuis cette saison,
sortaient de la fosse pour un curieux programme associant fonds de tiroir
mozartiens et expérimentations schubertiennes.
Lo Spolo deluso (1783) appartient à ces opéras que Mozart laisse inachevés
entre L’Enlèvement au sérail et Le Directeur de théâtre. Mais cette
reconstitution laisse le public «perplexe et confus», tel le barbon
Bocconio: la faute en revient à une sibylline annonce effectuée alors que
les musiciens ont déjà pris place sur scène et indiquant qu’en raison de la
«découverte» de morceaux supplémentaires de l’opéra, la durée du concert ne
permettra pas de présenter la Trente-troisième symphonie initialement
prévue. A l’issue de ces vingt-cinq petites minutes de musique,
l’incompréhension l’emporte, car non seulement le temps imparti à cette
soirée aurait sans nul doute autorisé l’interprétation de la symphonie, mais
les spectateurs n’auront eu droit à aucun autre numéro que les cinq déjà
recensés dans le Massin, dans le Kaminski et même tout bonnement dans les
notes de programme: une ouverture, deux ensembles (quatuor et trio) ainsi
que deux airs, à l’orchestration incomplète (et nul n’indiquant d’ailleurs
qui l’a réalisée), c’est décidément tout ce qu’il reste de cette tentative
de Mozart dans le registre bouffe.
Cela étant, comme il est toujours intéressant de se faufiler dans l’atelier
d’un génie, ces pages prérossiniennes, avec toutefois un trio final où la
«patte» mozartienne se fait plus nettement sentir, méritent l’attention en
cette année anniversaire. Les solistes, issus de la troupe zurichoise et/ou
faisant partie de la distribution de Fierrabras, défendent inégalement leurs
rôles: dans un air virtuose, à l’ambitus très étendu, l’Eugenia de Sandra
Trattnigg peine dans le grave, crie dans l’aigu et ne chante pas toujours
juste, tandis que Jonas Kaufmann livre une démonstration éclatante de
perfection dans l’air de Pulcherio.
(+ Franz Schubert : Symphonie n° 9, D.
944)..... |
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