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Crescendo, Belgien |
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Bizét: Carmen, Royal Opera House, London, les 28 décembre 2006
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A LONDRES, Carmen
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Covent Garden, les 28 décembre |
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Pour fêter son 60e anniversaire, le Royal Opera
de Londres s’est offert, entre autres, deux nouvelles productions d’opéras
français qui n’avaient plus été à l’affiche depuis bien des années. La
dernière représentation de Carmen de Bizet datait de 1994, celle de La Fille
du Régiment de Donizetti de 1967........
............. C’est la régisseuse américaine Francesca Zambello qui signait
la nouvelle réalisation de Carmen dans des décors et costumes de Tanya
McCallin, une coproduction avec Den Norske Opera. L’élément le plus original
de la mise en scène réside sans doute dans le fait que Lilas Pastia est une
femme. Pour le reste, Zambello ne montre d'inspiration et s’implique surtout
dans les tableaux de foule, y ajoutant des effets superflus voire
encombrants -la fontaine publique sur la place dont l’eau débordante est
sans cesse torchonnée... Pour le reste, un spectacle et des personnages
assez stéréotypés, dans un décor unique de murs orange, s'adaptant à vue aux
différents lieux de l'action: pratique mais pas toujours assez suggestif.
Antonio Pappano par contre nous proposa une lecture orchestrale haute en
couleur, vive et nerveuse, pleine de tension dramatique, transparente et
poétique -interlude- avec de beaux solos instrumentaux et un orchestre en
grande forme.
La distribution était dominée par le superbe Don José du jeune ténor
allemand Jonas Kaufmann qui débutait dans le rôle: physique idéal, jeu
naturel et expressif, belle voix claire et bien conduite, musicalité, et
style parfaitement adapté à l’opéra français. Anna Caterina Antonacci
campait une Carmen séduisante et sensuelle, jamais vulgaire, mais pas
vraiment attachante et sans grande personnalité, ce qui étonne chez cette
grande artiste toujours si engagée, assez pâle aussi sur le plan vocal.
Escamillo n’est pas le meilleur rôle d’Ildebrando D’Arcangelo qui a bien le
physique de l’emploi et la Micaëla de Norah Ansellem manque de charme vocal
et scénique. Les autres rôles étaient bien distribués, avec entre autres
Jean-Paul Fouchécourt en Remendado. |
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