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Le Point,
30/11/2010 |
André Tubeuf |
Jonas Kaufmann, Verismo arias
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Craquant.
Il faut le voir en scène, insensé de présence, de charisme. Les foules
tombent à genoux devant les quarante ans sveltes de ce beau ténébreux, aussi
mâle que ténébreux. Deux ans lui ont suffi pour devenir le ténor mondial
numéro un. Merveille : le plus vrai et émouvant de lui n'est pas perdu au
disque. On croit l'y voir (privilège des plus grands), tant il y met de sa
vérité propre : l'engagement passionné, le charme chaleureux, le bronze et
la caresse. Dans le répertoire du ténor vériste, il nous a donné dans un
premier CD (DG) les plus populaires Bohème ou Tosca. Il nous entraîne
autrement loin dans des Verismo arias qui offrent de vraies révélations, pas
moins gratifiantes vocalement. Dans La Gioconda, Andrea Chénier, Adrienne
Lecouvreur, on ne se demandera plus si c'est Pavarotti ou Domingo qu'on
préfère. On préférera Jonas. Avec Siberia, c'est plus simple : personne
d'autre ne l'a enregistré. Quant à l'air de L'Arlésienne, c'est simple :
vous vous le passerez en boucle !
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