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Classica, juillet 2011 |
André Tubeuf |
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Puccini: Tosca
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Les
Tosca se succèdent et se ressemblent hélas dans la médiocrité,
celle-ci signée Robert Carsen se montrant plus professionnelle et
contrôlée que celle de Luc Bondy, qui a fait les mauvais soirs du
Met, Munich et le DVD réunis (Virgin). Chez Robert Carsen des
chaises, comme d'habitude; un rideau de théâtre à l'église, pour
qu'on n'oublie pas que Tosca est chanteuse; et de l'hémoglobine comme
si Scarpia en faisait son vin d'Espagne. Point commun aux
deux versions, l'admirable Cavaradossi de Jonas Kaufmann, dont le
troisième acte ici est s'il se peut plus réussi encore (« O dolci
mani » simplement hors du monde) ; et au crédit de Zurich un
Thomas Hampson qui n'a pas du tout le timbre et l'insolence vocale de
Scarpia, mais dont la concentration et la distribution d'énergie sont
en soi une performance. Malheureusement Emily Magee est tout
simplement quelconque (ce qu'avec ses défauts du jour Karita Mattila
certes n'est pas). Très bon chef, dramatique et lyrique à la fois.
Petite Tosca, anodine, que les fans d'un sublime ténor
s'arracheront avec raison.
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