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Le Temps, 13 juin 2009 |
Pierre Michot |
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La beauté ténébreuse de Jonas Kaufmann
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Le timbre du ténor parfaitement adapté à
Wagner et Mozart. |
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Si sa beauté ténébreuse et son aura romantique ne le faisaient aisément
pardonner, on le trouverait très prétentieux de poser en Voyageur de Caspar
David Friedrich sur la couverture de son dernier récital. Mais les extraits
de Wagner, Mozart, Beethoven et Schubert justifient la référence. On
trouvera en effet le timbre du ténor, plutôt sombre, parfois un peu voilé,
parfaitement adapté à ce répertoire, mieux qu’au soleil de l’opéra italien.
La voix est un peu rêche et tirée dans Tamino, mais Lohengrin met en valeur
autant le registre éthéré que l’éclat héroïque, Fierrabras et Alfonso
bénéficient du galbe de son legato, Florestan rayonne d’émotion et finit son
air sans s’étrangler, Siegmund est superbe de poésie et d’élan, Parsifal
particulièrement accompli dans sa ligne et son sentiment. Le luxe: le
soutien de Claudio Abbado avec le Mahler Chamber Orchestra.
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