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Le soir.be, 05/09/2012 |
SERGE MARTIN |
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Carmen Bizet
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Beecham
et de los Angeles, Abbado, Berganza et le LSO, aujourd'hui Rattle : le
climat britannique, paradoxalement, convient bien au chef-d'oeuvre de
Bizet. De ses collègues, Magdalena Kozena a conservé la vision d'une
Carmen qui a une certaine classe et que sert un timbre assez clair. Au
départ, il surprend mais, très vite, il attire et, souvent, séduit.
Face à cette héroïne fort peu gitane, rayonne le Don José
époustouflant de Jonas Kaufmann : un grave poignant, un aigu éclatant
et, surtout, des demi-teintes à couper le souffle. Le
personnage y gagne beaucoup en autorité, à l'encontre d'un des Escamillo
les plus primates de la discographie ! Belle Michaëla de Kühmeier et,
d'une façon générale, bon comportement des petites rôles en dépit de
l'absence quasi totale de chanteurs français.
Reste l'essentiel
: l'Orchestre et Rattle. Fluide et sensible, transparent mais paré de
mille teintes nuancées, attentif aux moindres mouvements de danse,
éclatant dans ses réveils, tragiques dans ses éclats, cet orchestre-là
est un cadeau vivant. Seule la négligence du torero vole donc à ce bel
ensemble sa 4e étoile.
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